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Communiqué de l’Alliance nationale Guadeloupe

Dédommagement de la colonisation...

par Robert Flessel

Le 30 août dernier, suite à la déclaration du Premier ministre italien Sylvio Berlusconi de vouloir indemniser la Lybie pour la période coloniale, Robert Flessel, porte-parole d’une Alliance nationale Guadeloupe, publiait le comuniqué ci-joint.

Mis en ligne par Bruno
Mots clés (Tags): colonialisme DOM-TOM Racisme

Ce samedi 30 août 2008, Mr Silvio BERLUSCONI, Premier Ministre italien a signé un Accord par lequel l’Italie versera 5 Milliards de dollars à la Lybie, en dédommagement de la colonisation du Pays entre 1911 et 1943, soit durant 32 ans.

Selon Mr BERLUSCONI, cet acte constitue ’’une reconnaissance concrète et morale des dommages que l’Italie a infligés à la Lybie pendant l’époque coloniale.’’

En toute logique une pareille réparation devrait intervenir au profit de l’Ethiopie, qui elle aussi a été colonisée par l’Italie en 1935. Mais cet évènement constitue surtout pour nous guadeloupéens, l’opportunité de rappeler que notre Pays demeure une des dernières colonies au monde, et que la colonisation, loin d’avoir été positive ou porteuse de civilisation, a en fait constitué une spoliation des hommes et des richesses des pays dominés. Cet évènement constitue également un précédent historique, puisqu’il émane d’un pays de l’Union Européenne, dont les membres –à commencer par la France- ont pour la plupart pratiqué la Traite, l’Esclavage puis la Colonisation.

Notre combat pour la Liberté, la Souveraineté et l’Indépendance de notre Pays la Guadeloupe s’en trouve renforcé et encore plus légitimé, s il en était besoin.

Par la présente déclaration l’ANG entend attirer l’attention du Peuple guadeloupéen sur le fait que le combat pour notre émancipation est juste et fondamental, mais qu’il n’est pas achevé. Notre Nation doit être libérée de la présence française pour constituer un Etat souverain, à l’instar des peuples et pays voisins de la Caraïbe.

Allons donc de l’avant, puisque c’est le sens de l’Histoire, n’en déplaise aux guadeloupéens assimilés ou aux exogènes nostalgiques de l’époque coloniale.

L’ANG appelle donc les guadeloupéens à la mobilisation et à l’action pour que soient respectés leurs droits nationaux imprescriptibles.

L’ANG prendra dans les prochains jours l’initiative d’une lettre ouverte élargie à d’autres entités et destinée aux politiques français -y compris à la présidence française- pour les interpeller sur notre droit à Réparations, politiques, morales et matérielles, au regard d’une situation coloniale anachronique qui dure depuis 1635, soit depuis 373 ans !

Lire sur ce site :

Qu’en est-il du mouvement indépendantiste en Guadeloupe ?

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LE MOUVEMENT INDEPENDANTISTE en GUADELOUPE :

planetantilles.com

Le mouvement indépendantiste trouve son origine dans les années 60 au sein de la communauté estudiantine guadeloupéenne en métropole.

C ‘était une époque riche en évènements internationaux : guerre d’Algérie, mouvements de décolonisation, réveil du tiers monde, révolution cubaine... L’AGEG (Association Générale des Etudiants Guadeloupéens), basée en métropole, rejette l’idée d’autonomie en vigueur jusque là et lance le mot d’ordre d’indépendance nationale. En Guadeloupe, les idées d’indépendance sont propagées par le GONG (Groupe d’Organisation Nationale de la Guadeloupe).

Tout comme l’AGEG (d’ailleurs d’anciens de l’AGEG se retrouvent au sein du GONG), le GONG rejette l’autonomie prônée par d’autres, les stratégies électoralistes, milite pour l’indépendance nationale et dénonce les liens colonialistes et de domination qui caractérisent les rapports entre la France et la Guadeloupe.

Au début de 1967, les militants du GONG ne sont pas nombreux (quelques dizaines de personnes) mais ont une intense activité. Ce travail au sein de la population entraîna de la sympathie à l’égard du GONG. Les évènements qui se déroulèrent à Pointe-à-Pitre le 26 mai 1967 (voir plus haut) furent l’occasion pour le pouvoir d’en finir avec ce groupe d’indépendantistes.

Des dizaines de membres du GONG furent arrêtés, inculpés pour atteinte à l’intégrité du territoire national et emprisonnés à la Santé et à Fresnes. Le GONG ne se remettra jamais de cette décapitation et disparaîtra au début des années 70, victime de divisions internes. Mais les membres de l’ex. GONG tirèrent de leurs expériences la nécessité d’être au contact du peuple.

C’est ainsi qu’ils participèrent activement à la création d’une nouvelle catégorie de syndicats : UTA (Union des Travailleurs Agricole), 1970 UPG (Union des Paysans pauvres de la Guadeloupe), 1972 UGTG (Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe), 1973, qui va chapeauter l’UTA et l’UPG. En 1977, quelques anciens de l’ex. GONG et d’autres, créent l’UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe), organisation politique dont certains membres et dirigeants restèrent longtemps dans le secret. SGEG (Syndicat Général de l’Enseignement en Guadeloupe) SIPAG (Syndicat des Instituteurs, Professeurs et Agents de la Gpe). UNEEG (Union Nationale des Elèves et Etudiants Guadeloupéens) BIJENGWA (BIk a JENnès GWAdloup, organisation de jeunes) Toutes ces organisations, avec le KPLG (Krétyen pou Libérasyion a Pèp Gwadloup) vont former le MOUVEMENT PATRIOTIQUE.

Le mouvement patriotique va se donner les moyens de sa lutte nationale par ex. en créant un hebdomadaire LENDEPENDANS et une radio (très écoutée à l’époque) là aussi d’un nouveau genre : Radyo Tanbou. A noter l’existence parallèlement au mouvement patriotique d’une autre organisation : le MPGI : (Mouvement Pour une Guadeloupe Indépendante). C’était une organisation plus radicale qui prônait la rupture immédiate avec la France (KASKÒD).

Le mouvement patriotique va monter en puissance, gagner la sympathie de la population jusqu’à son apogée au début des années 80 avec l’organisation à Bonne-veine (Anse-Bertrand) de la fameuse Conférence des dernières colonies. A cette conférence, il y avait entre autres :le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste) avec à sa tête Yéwéné Yéwéné. Le MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais) était également présent, emmené par son dirigeant Alfred Marie-Jeanne.

La délégation guadeloupéenne était emmenée par le secrétaire général de l’UPLG Claude Makouke (ancien de l’AGEG et du GONG).



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