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France Rwanda Génocide - Enquêtes, Justice et Réparations

La responsabilité de la France dans les guerres au Congo ex-Zaïre

12 octobre 2010

L’une des origines des guerres qui ensanglantent le Congo ex-Zaïre depuis 1996 – peut-être sa principale cause – est la non arrestation par les militaires français des auteurs du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, lors de l’opération Turquoise et le soutien que la France n’a cessé d’accorder à ces criminels.

www.francerwandagenocide.org Mis en ligne par Bruno
Mots clés (Tags): Armée Congo Justice Rwanda

 Des tueurs serbes pour sauver Mobutu

Si l’APR entre au Zaïre en septembre-octobre 1996, après s’être allié à des opposants à Mobutu groupés dans l’AFDL, c’est d’abord pour mettre fin aux attaques terroristes des ex-FAR et miliciens Interahamwe contre le Rwanda depuis le territoire zaïrois.

Le soutien français aux ex-FAR et à Mobutu ne s’est pas démenti lors de l’offensive de l’AFDL/APR. Charles Pasqua, Jacques Foccart et son collaborateur Fernand Wibaux vont chercher des mercenaires bosno-serbes, qui se sont illustrés notamment dans le massacre de Srebrenica, pour les envoyer au Zaïre avec des Mig 21 et des hélicoptères russes au secours du maréchal Mobutu.28

Ils seront engagés dans la défense de Kisangani avec au moins 6 000 ex-Far et Interahamwe.29

La pratique des boucliers humains sera constamment utilisée par les génocidaires rwandais dans leur repli.

« Le camp de Tingi-Tingi avec ses 150 000 occupants est aujourd’hui l’objet d’une gigantesque prise d’otages. [...] [Les] vestiges des Forces armées rwandaises (FAR) et des milices hutues interahamwes refusent non seulement leur désarmement, mais aussi la dispersion de la masse des réfugiés dont la cohésion reste leur seule garantie de survie politique et militaire. [...] Lors d’une distribution de nourriture à Amisi [un camp voisin], les enfants non accompagnés (abandonnés ou orphelins) avaient été écartés par les dirigeants du camp au profit des combattants des FAR. »30

16 ans après le génocide, des ex-FAR et Interahamwe, groupés dans les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), sèment toujours la terreur au Nord et au Sud-Kivu.31

Les autres étant emprisonnés en Allemagne, leur chef est Callixte Mbarushimana,32 il vivait à Paris sans être inquiété par les autorités françaises, alors que la résolution 1804, adoptée par le Conseil de sécurité le 13 mars 2008,33 demandait de faire cesser le soutien à l’action des FDLR au Congo-RDC, jusqu’à ce que la Cour pénale internationale (CPI) le fasse arrêter ce 11 octobre 2010.34

 C’est la France qui a remis en selle Mobutu

La France a soutenu le Maréchal Mobutu malgré les massacres qu’il a suscités dans les années 1990 pour se maintenir au pouvoir, en pratiquant la stratégie du chaos. Alors qu’il est persona non grata pour les Belges, les Britanniques et les Étatsuniens, Mobutu est invité au 5e sommet de la francophonie à l’île Maurice en octobre 1993. Pendant le génocide de 1994, il soutient le Gouvernement intérimaire rwandais en lui fournissant des armes, et en offrant son territoire comme base pour les troupes françaises. Jacques Foccart, Michel Aurillac et Robert Bourgi vont à Gbadolite le 24 avril 1994 discuter des modalités de ces petits services.35 Foccart y retourne le 8 août.36

Bruno Delaye, conseiller de François Mitterrand pour les affaires africaines, estime le 29 avril qu’ « il faudrait traiter le Zaïre de façon différente. Je vais horrifier par mes propos, mais on a besoin de Mobutu : il faut le sortir de son relatif isolement. »37

Mobutu joue ainsi un rôle important dans la négociation d’un cessez-le-feu au sommet de l’OUA à Tunis, le 14 juin. Le 8 novembre, il est invité au sommet franco-africain de Biarritz. Il est totalement réhabilité par la France pour son aide aux génocidaires.


France Rwanda Génocide - Enquêtes, Justice et Réparations

Nos objectifs :

• Etudier et mettre en oeuvre tous les moyens de poursuivre devant les justices françaises, étrangères ou internationales, les personnes non rwandaises et principalement françaises, présumées impliquées dans l’exécution du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994.

• Obtenir des réparations pour les victimes de ce génocide ou leurs ayants droits en particulier de la part de l’État français.

• Dénoncer les organisations, les idéologies, les méthodes de manipulation et d’action psychologique ayant permis ce crime de génocide, sans exclusion de période historique ou de localisation géographique.

• Faire connaître par tous les moyens et actions connus et inconnus à ce jour (édition, web, vidéo, audio, théâtre etc.) l’action et les buts de l’association et l’ensemble des éléments concernant le génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.

www.francerwandagenocide.org



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