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Charm El Cheikh

Condamnation sans équivoque des égarements judiciaires européens

11e sommet de l’Union Africaine

Les Présidents africains ont unanimement condamné, dans les termes les plus vigoureux, les actes d’accusation étrangers dirigés contre des officiers supérieurs des Forces de défense rwandaises émis par deux "juges" européens.

Source : Izuba.info Mis en ligne par Bruno
Mots clés (Tags): Europe Justice Rwanda Site d’information

Ces actes d’accusation ont été émis sur la base de ouï-dire, le plus souvent propagée par des éléments qui fuyaient eux-mêmes la justice de leur pays pour le rôle qu’ils ont joué dans le génocide des Tutsi de 1994.

Les Présidents africains ont annoncé hier cette résolution au cours du sommet de l’Union africaine dans la ville portuaire de Charm El Cheikh.

« Ils demandent d’urgence une réunion entre l’UA et l’UE afin d’examiner la question en vue de trouver une solution durable à ce problème et en particulier de veiller à ce que ces mandats soient retirés et ne soient pas exécutables », peut-on lire dans l’une des résolutions du Sommet.

Les actes d’accusation, dénoncée par diverses institutions internationales et africaines, ont été publiés par deux juges, en France et en Espagne, contre les officiers des Forces Armées Rwandaises. Aucun des deux juges n’est cependant venu au Rwanda pour mener des enquêtes avant de publier ses conclusions, qui ont entre autres, été critiquées par de nombreux experts judiciaires.

La revue française La Nuit rwandaise, dans son second numéro (avril 2008) fait par ailleurs un exposé sur la nature plus que contestable des divagations du principal témoin du juge français, le juge Bruguière. Elle ne peut que conclure, devant un tel manque de professionnalisme, qu’il s’agit d’une enquête à charge, sans aucun élément, qui ressemble fort a un procès politique… ou plutôt diplomatique !

La France en est donc apparemment réduite à travestir la justice pour tenter de minimiser son implication dans le génocide des Tutsi. Mais l’Espagne ? On est bien sûr conduit à penser qu’il s’agit-là également d’une ultime tentative de l’Eglise – et de l’Opus Deï – pour faire oublier le rôle qu’a joué celle-ci dans la préparation et l’exécution du génocide… On pensait cependant la justice indépendante dans les soient-disant démocraties occidentales…

Les chefs d’état africains on heureusement affirmé que ces mandats d’arrêt « ne seront jamais exécutés dans les pays d’Afrique membres de l’Union Africaine. »

Les chefs d’État se sont par ailleurs inquiétés de la nature politique et de l’abus du principe de compétence universelle que constituent les mandats d’arrêt émanant des juges européens semblant avoir fait allégeance aux génocidaires et à leurs soutiens.

Rappelons que le rapport de la Commission Mucyo, établissant quel fût le rôle joué par la France dans le génocide de 1994 des Tutsi au Rwanda, doit être publié début juillet.

« L’utilisation du principe de compétence universelle à des fins politiques est un développement qui pourrait mettre en danger le droit international, l’ordre et la sécurité », ont conclu les chefs d’État réunis lors de ce sommet.

Ses magouilles judiciaires et le refus qu’il leur est opposé sur le continent semblent, s’il en était besoin, montrer que la France est véritablement en perte de vitesse en Afrique - à l’exception des pays qu’elle gouverne directement comme le Gabon, la RCA, le Burkina, le Congo, le Cameroun, ... - et laisse présager un avenir possible pour les pays qui ont réussi à sortir du "pré carré".

Les populations des autres pays, toujours sous le joug colonial - certain préfèrent à tort le vocable de "néo-colonial", comme si ces derniers avaient un jour connu l’indépendance - y verront certainement un encouragement à mener à terme le processus des conférences souveraines sabotées par l’hexagone.

À bon entendeur…

Photo :

Le président Paul Kagame (Rwanda) avec les présidents Abdoulaye Wade (Senegal), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Yoweri Museveni (Ouganda).

(New Times) __

La Nuit rwandaise



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