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Carcassonne

Démonstration de tirs à balles réelles dans une caserne

Dix-sept personnes blessées dont quatre enfants

Que s’est-il donc passé lors de la journée portes ouvertes dans une caserne de Carcassonne, se demande-t-on ce soir dans les journaux.

Dix-sept personnes -quinze civils et deux militaires- ont été blessées ce dimanche 29 juin, dont quatre grièvement, lorsqu’un militaire a ouvert le feu à balles réelles pour une raison inexpliquée.

Mis en ligne par M.
Mots clés (Tags): Armée France Pyrénées

Selon l’AFP, l’accident s’est produit peu avant 18h lors d’une démonstration de libération d’otages du Groupe de commandos parachutistes (GCP) du 3e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa). « Le drame a eu lieu sur une sorte de rectangle, recouvert de gravier, tout de suite à l’entrée de la caserne, à gauche de la porte d’entrée », selon des témoignages recueillis sur place par l’AFP.

« Le pronostic vital est engagé pour deux des blessés, dont un enfant, et deux autres personnes sont blessées très graves », avait indiqué le préfet, Bernard Lemaire, en fin d’après-midi. On compte quatre enfants et un seul militaire parmi les blessés, avait précisé le préfet, avant l’annonce du nouveau bilan.

Le plan rouge, qui est destiné à traiter un nombre important de blessés, a été déclenché. Les blessés ont été transportés dans un centre hospitalier et une clinique de Carcassonne et dans des établissements hospitaliers de Narbonne, Perpignan et Toulouse.

Le militaire, a priori un sergent du 3e RPIMa, a été placé en garde à vue.

Le 3eme RPIMa est l’héritier des 3e BCCP créé en 1948 et 3RPC. Son drapeau porte l’inscription "INDOCHINE"... Créé le 1er janvier 1948 à SAINT-BRIEUC, le 3ème Bataillon Colonial Commandos Parachutistes rejoint en effet l’Indochine en octobre de la même année. Une première fois dissout, il est recréé le 27 décembre 1951 et prend l’appellation du 3ème Régiment de Parachutistes Coloniaux le 1er novembre 1955

« La question qui se pose est “est-ce-que le militaire a fait un geste criminel ou pas ?”. Pour l’instant, personne ne peut répondre mais la thèse qui prédomine est celle d’une erreur », a précisé le préfet.

Selon une source de la direction de la gendarmerie nationale citée par l’AFP, « des armes ont été saisies et mises sous scellé, et les auditions de plusieurs personnes ont débuté ».

« Toutes les hypothèses sont envisagées », a ajouté cette source.

Pour l’Armée de terre, l’accident est « incompréhensible ». « Pour une raison incompréhensible, des munitions à balles réelles ont été utilisées à la place de cartouches à blanc », a indiqué à l’AFP le colonel Benoît Royal, chef du Sirpa-Terre (service d’information de l’Armée de terre), soulignant « l’incompréhension et la perplexité » de l’armée de terre devant cet événement.

Le ministre de la Défense s’est rendu au chevet des victimes dans la soirée. A son arrivée, il s’est refusé à toute déclaration. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’Elysée a annoncé que Nicolas Sarkozy se rendrait également, lundi matin, au chevet des victimes. On est donc pleinement rassuré...

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MASSACRE A CARCASSONNE : L’ARMEE N’EST PAS UN SPECTACLE POUR LES ENFANTS !

Oui les armes ne sont pas des jouets, oi le rôle de l’armée c’est de faire la guerre, avec son cortège de blessés et de drames.

A Carcassonne, pour la démonstration du 3ème régiment de parachutiste d’infanterie de marine, les parents avaient amené leurs enfants voir un show virtuel, désincarné. Un peu comme on les emmènerait au cirque.

En lieu et place, c’est la réalité qui a fait irruption, et de la manière la plus violente qui soit : 17 blessés grave dont de nombreux enfants. Le spectacle a fait place – pour une fois - à une démonstration grandeur nature, en conditions réelles d’opération, du « métier » des soldats. Ce que les "spectateurs" de Carcassonne ont pu goûter ce dimanche, c’est le quotidien des civils de tous les théâtres d’opération où sont engagées les armées, de quelques nationalités qu’elles soient.

Sarkozy à tort de dire que les soldats sont des incapables. Au contraire, ils ont montré de quoi ils sont capables, sur le terrain. A la rigueur, on peut même se féliciter que le bilan ne soit pas plus lourd, vu le matériel dont ils disposent  ! (heureusement que ce jour là ils ne faisaient pas de démonstration de tir de grenades, de mortier ou de roquette ...)

Aux parents qui ont pu penser qu’il y avait là quelque chose d’instructif, voire de distrayant à montrer ce jour à leur enfants, la réalité est venu faire un terrible rappel : Non, la guerre n’est pas un jeu vidéo sans conséquence. Les fusils que brandissent les soldats ne sont pas de simples jouets, destinés à amuser la galerie. Il s’agit d’armes, c’est à dire d’instruments par définition fait pour blesser ou tuer.

La seule solution pour éviter que ce genre de drame ne se répète, partout, c’est la dissolution de toutes les armées et groupes armés permanents.

Par ailleurs, vu la dangerosité pour les enfants de cette démonstration militaire qui ont fait plus de blessés que tous les chiens mordeurs ou tous les panneaux de baskets mal fixés ces cinq dernières années, il convient de s’interroger sur le caractère "éducatif" de ce genre de manifestation et de demander sans tarder pour la sécurité physique et psychologique de nos enfants l’abrogation de tous les protocoles armées / école !

Enfin, par solidarité avec les victimes de la brutalité militaire nous appelons à boycotter activement les défilés militaires, notamment lors du prochain 14 juillet.

CNT AIT

(Association Internationale des Travailleurs)

108 Rue Damrémont

75018 PARIS

contact(a)cnt-ait.info

+ d’infos :

3eme RPIMa

Le 3ème Régiment de Parachutistes Coloniaux est intervenu pour conforter le néo-colonialisme français au Tchad, en Centrafrique, en Nouvelle Calédonie, au Togo, au Gabon, au Rwanda, aux Comores et au Niger (...) mais il s’est également illustré en Bosnie, au Kosovo, Yémen, Cambodge, Afghanistan ...



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